Nos déchets
Mathieu BOULANGER et Arnaud VERDA
Nous poursuivons notre parcours vers le forum en cherchant à prendre conscience de nos émissions de carbone et, par suite, à faire un pas vers des changements de comportements permettant de les réduire, dans un esprit de « justice climatique ». N’oubliez pas de nous transmettre (forumspiritain@gmail.com), en vue du Forum 2022, ce qui ressort de vos partages en communauté ou en famille.
3e étape : que faisons-nous de nos déchets ?
Problématique : La plupart d’entre-nous sommes maintenant familiarisés avec le tri du verre, du carton, du plastique… et avons acquis une certaine discipline sur ce sujet. Nous pouvons nous en réjouir ; pour autant, nous posons-nous la question de l’impact de ces déchets, même triés ? La collecte, le recyclage, l’incinération, l’enfouis-sement en décharge ont un réel coût énergétique. Le trafic internatio-nal des déchets est aussi un facteur criant d’inégalités et d’injustice sociale. Contribuer à notre échelle à sortir de l’ère du jetable est une manière tangible de prendre soin de notre Maison commune.
Le PIB, indicateur suprême de prospérité d’un pays, ne tient pas compte de la nature de l’activité économique, ni de l’impact en amont (raréfaction des ressources) et en aval (production de déchets). Sur la seule question des déchets, il ne faudrait pas en déposer dans la nature à un rythme supérieur à leur assimilation. Or, quand je sais qu’un sac en plastique jeté dans la nature met 450 ans à se dégrader, quelles conséquences mon mode de vie aura-t-il sur les générations futures ?
L’économie dite « circulaire » pose le déchet comme une ressource : elle s’inspire des écosystèmes, selon un cycle de renouvellement constant. Les produits de l’économie circulaire y sont conçus pour que chaque élément puisse en être extrait et réutilisé : elle est pensée d’abord en termes de systèmes et de services plutôt que de produits individuels. Pourtant, recycler à l’infini n’est pas possible dans tous les cas et, bien que nécessaire, le recyclage ne suffit pas à rendre la production de déchets soutenable.
Nous jetons en moyenne 500 kg de déchets ménagers par an et par habitant en Europe. Certains jettent sans se soucier du devenir de ce qu’ils jettent. D’autres au contraire éprouvent des difficultés à jeter quoi que ce soit. Jeter un objet peut nous ramener à notre propre mortalité : nous aussi arriverons à une fin et serons recyclés.
L’instauration du recyclage des déchets ménagers a entraîné de nouvelles règles, et il faut adapter nos habitudes en conséquence. Ce n’est pas toujours évident : certains emballages, à mettre dans le « tout venant » il y a quelques années, sont maintenant recyclables et doivent aller dans le bac de tri. Il faut accepter l’imperfection, car la tentation du ‘tout ou rien’ mène au découragement et à l’inaction.
Questions pour la réflexion communautaire/familiale :
- Comment augmenter la durée de vie de ce que j’achète, et diminuer la durée de vie du déchet correspondant ?
- Suis-je attentif aux emballages ? Comment privilégier le vrac plutôt que les portions individuelles ?
- Ai-je déjà entendu parler de la « démarche zéro déchet » ? (voir zerowastefrance.org : il y a plein de bonnes idées !)
- Comment gère-t-on les restes alimentaires chez nous ?
- Comment améliorer le tri de nos déchets ? Suis-je au courant des règles en vigueur localement ? Est-ce que je sais gérer un compost ?
Quels objectifs concrets nous donner pour l’année qui vient ?
C’est en répétant qu’on apprend : les questions sur la consommation (début de cycle) et sur les déchets (fin de cycle) étant intimement liées, on peut reprendre les 4 R : réduire, réparer, réutiliser, recycler ! car
- « le meilleur déchet, c’est celui qu’on ne produit pas ! »
Prions
Jésus, nous rappelons ta mort et proclamons ta résurrection : d’une certaine manière, c’est aussi la Création toute entière qui vit depuis le commencement des cycles de morts et de résurrections, permettant ainsi à la Vie de se développer et à l’humanité de croître. Donne-nous l’humilité de participer à notre échelle à cette dynamique, en convertissant nos habitudes de consommation et de gestion des déchets.